Histoire

Blessac, situé au sud du département de la Creuse, à 5 km d’Aubusson (capitale de la tapisserie) , est une petite commune rurale de 538 habitants (au 01/01/2023), adhérente à la Communauté de Communes Creuse Grand Sud  (auparavant Communauté de communes Aubusson-Felletin).
A Blessac, on retrouve des services de proximité comme une école, une agence postale, un hôtel restaurant,…
Blessac est un petit bourg entouré de 15 hameaux qui s’étendent sur une superficie d’environ 17,75 km2 parsemée d’espace vert et bleu avec ses étangs, ses bois (ses chemins de randonnée) et ses champs. Au point de vue patrimonial, on retrouve notamment un dolmen ou le château.
L’activité agricole est également importante.
De nombreuses animations sont également organisées tous les ans comme la fête du Verger, la fête de la Myrtille ou le raid de la Licorne
Blessac est une commune agréable à vivre où vous êtes toutes et tous cordialement invités.
On vous en dit pas plus, le reste est à découvrir sur notre site, bonne visite.

dolmen

Le dolmen de Pierre de la Fade

Tous les Blessacois ou presque connaissent le dolmen situé à 1 Km du bourg en empruntant le premier chemin à droite sur la route St Sulpice les Champs, mais peu connaissent son véritable nom et encore moins savent qu’il est classé élément protégé aux monuments historiques depuis 1889.
Le dolmen de Blessac dit Pierre-la-Fade (ou pierre aux fées) date de la période néolithique et a été érigé entre la fin du Vème millénaire et la fin du IIIème millénaire avant J.C comme la plupart des dolmens européens.
Dans l’imaginaire collectif, les Fades ou fées sont des génies de l’air, des bois, des rochers et des eaux qui vivent généralement par groupe de trois, se cachant pendant le jour dans les anfractuosités des roches qui leur servent de demeures et sortant à la nuit tombante. C’est pourquoi de nombreux dolmens sont associés à la légende des fées et sont devenus des lieux de croyance et de superstitions.

Mais au fait, qu’est-ce qu’un dolmen?

Le mot est composé de deux mots de la langue bretonne : dol qui signifie « table » et men qui veut dire « pierre ».
Les dolmens étaient des sépultures collectives à caractère réutilisable. Cela explique que, dans certains dolmens, on ait pu découvrir les restes humains de plusieurs centaines d’individus et du mobilier de périodes différentes (Néolithique, âge du cuivre, du bronze, du fer, ou même périodes plus tardives).
Un peu à l’image de nos caveaux familiaux, les dolmens pouvaient servir bien plus longtemps qu’aujourd’hui et, il est sûr, que certaines tombes ont du servir durant des siècles.
Dans leur état actuel de dégradation, les dolmens se présentent souvent sous l’apparence de simples tables. Ils ont longtemps pu faire penser à des autels païens, mais il s’agit bien de chambres sépulcrales et de galeries de tumulus (buttes artificielles), dont la partie meuble (remblai) a été érodée au cours des siècles.
Leur architecture comporte parfois un couloir d’accès qui peut être construit en dalles ou en pierres sèches. Le couloir servait de liaison entre le monde des morts (chambre funéraire) et le monde des vivants (extérieur).
La chambre sépulcrale, aux formes variables (rectangulaire, polygonale, ovale, circulaire….), peut aussi être précédée d’une antichambre. Dans certains dolmens, l’entrée présente une porte taillée dans une ou plusieurs dalles verticales.
Les dolmens servaient donc à enterrer les morts : ce sont des monuments funéraires.
A ce jour, cinquante mille dolmens auraient été recensés dans le monde dont vingt mille en Europe.
Ils étaient très nombreux dans certaines régions de France et, si certains ont disparu, il en reste plus de 4000, disséminés dans une soixantaine de départements.
Pour schématiser l’implantation des dolmens en France, on peut partir de l’ouest du pays, avec la Bretagne, puis en descendant par le Poitou et le Limousin pour ensuite rejoindre, plus au sud, les causses du Quercy et de l’Aveyron et, enfin arriver en bord de mer Méditerranée, en Languedoc, et en Roussillon.

75 dolmens et 20 menhirs en granite composent le patrimoine mégalithique de la Creuse.

 

Le prieuré

Extrait de la notice de l’abbé Lecler (1902)
Curé de l’ancien archiprêtre d’Aubusson, dont le patron était Saint-Martial.
C’était la prieure de Blessac et son couvent qui y nommaient les titulaires.

L’église actuelle est une partie de celle de l’ancien prieuré, dans laquelle se faisait l’office paroissial à l’autel de Saint-Martial.
Les tombeaux des vicomtes d’Aubusson et ceux des barons de La Borne étaient dans une chapelle de ce couvent, qui a été démolie pour y faire le chœur des religieuses (Joulietton, II, 133).
Blessac avait un prieuré de filles de l’ordre de Fontevraud, sa fête était l’Assomption de la sainte Vierge. La prieure était élective et triennale. Ramnulphe Ill° du nom, Vicomte d’Aubusson donna, en 1049, la terre de Blessac à sa fille qui y était supérieure d’une maison de l’ordre de saint Benoît.
Au commencement du XII° siècle, Raymond IV° du nom, Vicomte d’Aubusson, remplaça ces religieuses par des moines de Saint-Augustin. Mais sa mère, alors prieure de TUSSON, vint le voir et obtint de lui et des moines, que la communauté de Blessac accepta les modifications apportées par le bienheureux Robert à la règle de Saint-Augustin et se donnât à Fontvraud. Il prit lui-même l’habit de Fontevraud en 1120.
Cette communauté d’hommes fut ensuite supprimée, et les religieuses fontevristes s’y sont consacrées jusqu’au moment de la Révolution à l’instruction et à l’éducation des jeunes filles.
Il reste encore quelques bâtiments du prieuré; ils datent des XVI° et XVII° siècles.